Allocution du Président de la République, George Edouard,
concernant la mise en oeuvre du référendum constitutionnel
23 janvier 209
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Après un mouvement du bas vers le haut de la caméra, le bureau du Président de la République apparaît, dévoilant un George Edouard affichant un air décidé et ayant en arrière plan choisi de mettre en évidence le drapeau ostarien et le drapeau phoécien. Affichant un sourire franc, celui-ci débute alors son intervention.
Ostariens, Ostariennes,
Depuis plusieurs semaines désormais, le calendrier parlementaire et national s’est accéléré. Au programme : l’adoption majeure de la réforme des retraites avec les groupes de la majorité et des blocs constructifs, un ensemble de lois élargissant le tissu social ostarien et désormais la révision constitutionnelle qui si elle est confirmée par le Parlement, sera mise au vote populaire et à votre appréciation.
En tant que Président de la République et garant des institutions, je ne peux une fois n’est pas coutume que me féliciter d’un tel rendement et observer le Parlement dans des adoptions transpartisanes de lois cruciales ; la démocratie ostarienne vit à travers ses différences, et prouve qu’elle n’a jamais perdu son objectif de se battre avant tout pour l’intérêt national et supérieur du peuple. Face aux dangers récents de l’obscurantisme d’extrême droite, l’Assemblée répond par la refondation et le progrès. Face aux haines, l’unité de l’Etat et la richesse par la diversité. Face aux tentatives de division, l’absolue cohésion et défense de l’arc républicain, de la pluralité des représentations et des droits fondamentaux.
Considérant ces valeurs comme souhaitées majoritairement par le peuple, j’ai ce jour déposé à l’Assemblée Nationale - avec la signature de la Première Ministre et l’avis favorable de la majorité du Conseil des Ministres - la proposition de révision constitutionnelle évoquée durant une précédente allocution et élargie des propositions ministérielles et de mes entretiens avec les divers groupes politiques. J’encourage les députés à permettre à ce texte d’être débattu directement par le peuple, en lui accordant une majorité et en le laissant être examiné sous la forme d’un référendum.
Je souhaite dès à présent évoquer les aspects fondamentaux ayant motivé cette révision : si nos Institutions sont stables, notre Constitution s’est fondée sur une vision prescriptive comprenant la défense des droits fondamentaux et qui par conséquent, se doit d’évoluer au fil des évolutions des mœurs et d’être la plus complète pour garantir que jamais un dirigeant autoritaire pourra n’y attenter. C’est dans cet objectif que l’Interruption Volontaire et Médicale de Grossesse, le droit aux soins palliatifs, l’accès au mariage à tous et la Procréation Médicalement Assistée auront désormais une valeur constitutionnelle.
Dans ce volet de droits pérennisés, plusieurs autres libertés sont intégrées à l’image du droit à la pétition, à une justice équitable - à travers un devoir de défense pour notre Justice - ou encore à la protection de sa vie privée. La République d’Ostaria s’est toujours fondée sur une vision novatrice et étendue du progrès social et de la défense des droits humains ; légiférer sur la nature de notre société, c’est apporter un message d’espoir et d’ouverture à l’ensemble du monde libre.
Un autre point majeur vient enrichir notre Constitution : la défense de l’environnement, nouveau pilier pour les Etats et visant à garantir que nos enfants, nos descendants pourront vivre et prospérer dans une République qui les chérit et protège leur intégrité. C’est dans ce cadre qu’est défini le développement durable : la protection de l’environnement, le développement économique dans une vision long termiste et le progrès social. L’eau, l’air, les forêts, le vivant, la santé et l’énergie intègrent ainsi par leur caractère de bien commun cette vision et devront être durablement et ardemment protégés par les pouvoirs publics.
J’aimerais en arriver au point qui suscitera sans doute le plus de discussion : la République devant être protégée des bas instincts politiciens et de la quête avide du pouvoir, j’ai pris la décision de proposer la limitation à un mandat renouvelable une fois dans toute sa vie la fonction de Président de la République. Servant les intérêts de l’Etat et le peuple, je ne dépend que de votre approbation et en suis votre représentant ; la non limitation du nombre de mandats peut pousser les plus cupides à se détourner de cette vision et à ne servir que leur intérêt personnel.
La République d’Ostaria est une démocratie libre appartenant à la Phoécie, et pleinement actrice de l’Union Phoécienne. Face aux dangers venus des extrêmes et des mouvements autoritaires, face aux tentatives de déstabilisation portées par des êtres brutaux, une réponse unique est possible : celle du multilatéralisme, des réponses conjointes et de la coopération avec nos alliés les plus étroits. Deux échelles supranationales sont pertinentes pour analyser la politique qu’un Etat doit mener : la politique internationale par le respect du droit international et l’élaboration de rapports codifiés et sains entre les nations, ainsi que la politique transnationale par la mise en place d’organisations régionales permettant d’harmoniser nos positions - à la fois diplomatiques, économiques ou sociales -. L’Union Phoécienne s’inscrit évidemment dans cette dynamique : il est essentiel de défendre une vision ambitieuse et inclusive de l’identité phoécienne par la constitutionalisation de la supériorité des lois phoéciennes et traités internationaux sur la législation nationale dans la hiérarchie des normes.
Qui d’autre que le peuple est pertinent et légitime à penser son présent et son avenir ? Vous aurez vraisemblablement bientôt l’opportunité de vous saisir de cet ensemble d’avancées institutionnelles et sociétales, je ne doute pas un seul instant que le moment venu, vous serez en capacité de faire le bon choix.
Gloire à la République d’Ostaria.
