Investiture de George Edouard

[George Edouard]

Pour le Premier Ministre et vainqueur de l’élection présidentielle avec plus de 35% des voix au premier tour, le moment était venu : après avoir relevé une Gauche aux abois, après avoir mené une alliance de partis vers la Primature et vers la gouvernance, c’était à lui de marcher jusqu’à la plus haute marche du pouvoir et devenir le nouveau Président de la République d’Ostaria.

Avant de se rendre au palais d’Yguerne pour prêter serment, George Edouard contemplait la capitale de cette nation qu’il chérissait et qu’il devait désormais protéger ; tombé dans les profondeurs et ayant lutté face à la maladie, la lumière l’attendait désormais. Celui passa tout d’abord par le cimetière en hommage aux victimes de la guerre civile ostarienne ; il y déposa un drapeau de la République, une page de la Constitution en hommage à celles et ceux tombés pour la défense de nos libertés.

George Edouard : Vous - hommes, femmes et enfants - avez permis à notre République d'exister, d'être ce qu'elle est aujourd'hui et ce qui lui permet de rendre fier des millions d'hommes et de femmes. Mythes de notre Constitution et nos institutions, votre sacrifice ne saurait être vain et je me battrais pour que votre oeuvre puisse perdurer.

Souhaitant préserver le protocole précédemment établi par la Présidente Leclerc durant son investiture, celui-ci se déplaça ensuite vers le Panthéon, pour se recueillir quelques instants devant les principaux symboles de la patrie ostarienne comptant le héro national Plassel et dont une composante de l’Union des Gauches se revendique.

George Edouard : Les temps que nous traversons s’annoncent difficiles, la défiance envers nos institutions n’a jamais été aussi forte de même que les tentations obscurantistes. Notre état semble menacé. Votre courage a permis à notre pays de réaliser un bon sans précédent vers ce que nous sommes aujourd'hui ; je porte la responsabilité de préserver cette mémoire et l'œuvre de votre vie, l’immense honneur de marcher sur vos pas.

Après cet instant solennel entre un dirigeant politique et l’institution ostarienne elle-même, George Edouard précéda un véritable cortège d’une foule en exaltation devant ce qui s'annonçait être un profond moment de soulagement pour la démocratie. Oui, l’extrême droite avait été pour un temps combattue, et vaincue ! En arrivant sur le perron que le Premier Ministre connaissait désormais à merveille, George Edouard salua madame Leclerc, la remercia pour son engagement et son travail durant des temps parfois difficiles et souligna la réussite d’une Cohabitation n’ayant provoqué que peu de remous et peu de désordre.

En signe d’amicalité, celui-ci l’avait d’ailleurs consulté sur le mobilier des bureaux du futur Président ; fidèle à sa réputation, la plus belle table basse du pays lui avait été recommandée et fut immédiatement commandée. Après avoir salué le chef des Forces Armées Ostariennes, George Edouard salua le juge de la Haute Cour Constitutionnelle et prit avec le plus grand respect l’exemplaire de la Constitution ostarienne qu’il lui tendait. Pour la cérémonie officielle et avec la présence de journalistes sélectionnées pour l'occasion, la salle portait l'ensemble des grandes figures modernes de l'histoire ostarienne : François Dickson, Jérôme Plassel et Lucie Calenbek-Sothriopositi, ainsi que la Présidente Leclerc pour son engagement dans la guerre contre le régime génocidaire d'Oxanna. Prenant comme à son habitude une longue respiration, le Premier Ministre figea dans son esprit cet instant ; il reprit alors les propos du juge :

Le juge : Monsieur le Président de la République, répétez après moi.
"Je m'engage à protéger la République d'Ostaria et à veiller à la continuité des institutions établies par la Constitution."

George Edouard : Je m'engage à protéger la République d'Ostaria et à veiller à la continuité des institutions établies par la Constitution.
Après ce moment, le juge s’écarta et laissa la parole au nouveau Président de la République.

George Edouard : Le peuple ostarien est un peuple souverain, pleinement ouvert vers les autres et ayant à cœur de défendre sans cesse la démocratie et ses idéaux. Celui-ci a décidé à l’issue d’un processus électoral régulier de m’accorder sa confiance et ses suffrages, je les remercie et m’engage solennellement à les représenter, à donner toutes mes forces et toute ma vitalité dans la défense de vos intérêts et de vos droits. Il est désormais de ma responsabilité de protéger la République et de vous protéger, je saurais en être digne.