Le soir tombait tôt sur les rues de Lunont, tandis qu’en cette fin de saison automnale, les feuilles mortes des quelques arbres installés la par le gouvernement de gauche faisaient craquer les pas des passants. Passés le flot des fonctionnaires rentrant chez eux, des conseillers politiques pressés de retrouver leurs riches maisonnées et des simples contractuels qui refermaient les grilles des ministères dorés, un silence de plomb semblait couler dans le bronze l’avenue aux plaques argentées. Ministère des finances, ministère du travail, ministère de l’éducation… la voiture noire ronronnait doucement en remontant avec lenteur le boulevard des ministères.
Après de longues minutes, elle s’arrêta enfin devant la plus majestueuse des demeures du pouvoir. Dans le crépuscule tombant de l’automne presque-achevé, le palais d’Yguerne se dressait, joyau de printemps dans le froid de novembre. L’admirant comme l’admirerait une enfant qui découvrirait ces lieux pour la première fois, Elsa Altmann prit plusieurs grandes respirations, comme redoutant de sortir affronter le froid du dehors. Puis, lorsque sa portière s’ouvrît, de la main experte du chauffeur qui l’accompagnait, elle serra une dernière fois dans sa main le collier de jades qu’elle y glissait dans chaque moment important, et descendit de son véhicule protecteur.
La nuit était moins froid qu’elle ne l’avait escompté. Rare avantage de la menace climatique, qui lui évitaient de frissonner comme le spectre perdu d’une enfant loin de chez elle. Alors la ministre passa les grilles du palais, seule. Elle avait tenu à ce qu’aucun de ses collaborateurs ne l’accompagnent en ce moment solennel. Les prochains jours seraient ceux de la lumière, des invectives et des prises de paroles enflammées: mais ce soir, elle gardait pour elle l’ombre et le calme d’un mystère familier.
Vêtue d’un élégant noir et d’un pantalon ample de bonne facture, Elsa Altmann s’avança dans la cour d’un pas décidé, le pas claquant de ses talons peu élevés martelant sa démarche, comme le gong léger d’une armée cavalière. Réajustant ses cheveux sur ses épaules dans un dernier geste de nervosité, l’ancienne avocate arriva enfin au niveau du perron, et son regard s’autorisa enfin à s’y poser pour constater la présence de l’homme qui l’attendait, une figure familière qui possédait désormais une autorité inhabituelle, nouvelle et angoissante: un drôle de paradoxe, à ses yeux. Elle leva donc le regard sur la figure de Georges Édouard à montant le rejoindre sur le perron, la voix respectueuse mais teintée d’amusement de devoir tant de solennité à un ami:
- Monsieur le président, vous souhaitiez me voir ?
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Perron du Palais d'Yguerne
- Elsa Altmann
- Président de la République d'Ostaria
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- George Edouard
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- Personnage : Principal
Se tenant au loin et observant pour la première fois le perron du Palais en tant que président de ces lieux, George Edouard se sentait flatté mais également impressionné par l'aura qu'apportait ces pierres, cet horizon chargé d'histoire et qui avait vu tant de grandes figures de cette République se mouvoir avant lui. Le moment était éminemment important et symbolique ; le dernier venu dans ces circonstances se trouvait être lui, et amena à la Primature qui lui permit d'accéder à cette présidence.
Néanmoins les circonstances divergeaient de manière réelle et positive : madame Leclerc avait dû le recevoir pour renier une partie de ses compétences, lui avait désormais la mission de proposer à sa partenaire et amie - victorieuse de la primaire de l'Union des Gauches qu'il avait en grandes pompes annoncé - l'honorable rôle de Première Ministre. La saluant chaleureusement et observant le soin apporté à sa prestance ici bien plus formelle qu'à l'accoutumée, George Edouard ne put s'empêcher de glisser un sourire complice à sa camarade de lutte et l'invita dans son bureau pour évoquer la formation d'un nouveau Gouvernement.
Néanmoins les circonstances divergeaient de manière réelle et positive : madame Leclerc avait dû le recevoir pour renier une partie de ses compétences, lui avait désormais la mission de proposer à sa partenaire et amie - victorieuse de la primaire de l'Union des Gauches qu'il avait en grandes pompes annoncé - l'honorable rôle de Première Ministre. La saluant chaleureusement et observant le soin apporté à sa prestance ici bien plus formelle qu'à l'accoutumée, George Edouard ne put s'empêcher de glisser un sourire complice à sa camarade de lutte et l'invita dans son bureau pour évoquer la formation d'un nouveau Gouvernement.
Ancien Premier Ministre de la République d'Ostaria
Ancien député de l'Union des Gauches à Lunont
Ancien député écosocialiste à Ménargues
- Sören Pendra
- Messages : 2
- Enregistré le : lun. 14 nov. 2022 21:30
- Personnage : Principal
Le convoi du Président du Conseil Impérial passa enfin les grandes portes da la résidence présidentielle. Sören consultait une dernier fois son téléphone portable pour vérifier les derniers détails de ses notes.
Dans la cour, une armée de journalistes attendait tandis que les huissiers du palais se tenait près à recevoir le Président. Bien sûr, ce n'était pas une visite d'Etat et Sören n'allait pas donc avoir droit à tous les honneurs qui incombent à un tel évènement.
Après quelques instants, les portes du véhicule s'ouvrirent et le Président du Conseil en sortit, affichant un sourire et une attitude digne. Il s'avança vers le Président Edouard qui l'attendait sur le perron. Gravant les marches, il pensait à l'instant historique qu'il était en train de vivre. En vérité, depuis une semaine, il n'arrêtait pas de vivre ce genre de moment. Comme le Président Caldwell l'avait si bien dit : "il y a des mois et des années où il ne se passe rien puis des jours ou des semaines qui peuvent contenir tout un monde". Enfin, c'était à peu près ça ...
Finissant son ascension, Sören serra la main que lui tendait le Président Edouard puis tout deux prirent la pose devant les journalistes. Encore une photographie historique.
Dans la cour, une armée de journalistes attendait tandis que les huissiers du palais se tenait près à recevoir le Président. Bien sûr, ce n'était pas une visite d'Etat et Sören n'allait pas donc avoir droit à tous les honneurs qui incombent à un tel évènement.
Après quelques instants, les portes du véhicule s'ouvrirent et le Président du Conseil en sortit, affichant un sourire et une attitude digne. Il s'avança vers le Président Edouard qui l'attendait sur le perron. Gravant les marches, il pensait à l'instant historique qu'il était en train de vivre. En vérité, depuis une semaine, il n'arrêtait pas de vivre ce genre de moment. Comme le Président Caldwell l'avait si bien dit : "il y a des mois et des années où il ne se passe rien puis des jours ou des semaines qui peuvent contenir tout un monde". Enfin, c'était à peu près ça ...
Finissant son ascension, Sören serra la main que lui tendait le Président Edouard puis tout deux prirent la pose devant les journalistes. Encore une photographie historique.
- État d'Ostaria
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- Enregistré le : dim. 10 mars 2019 18:14
- Personnage : Principal
Le préfet de police de Lunont avait été convoqué d'urgence par le président de la République François Pelichon, en raison des troubles qui avaient éclos depuis la nuit dans la capitale. Il ne manquait pas de suivre et de contrôler la situation de très près pour éviter tout débordement.
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